En zone agricole wallonne, la taille des haies est interdite du 1er avril au 31 juillet. Cette période est décisive car elle…
Le programme agroenvironnemental et climatique en Wallonie
Le programme agroenvironnemental est proposé aux agriculteur·rice·s en Wallonie. Le rôle de Natagriwal est d’informer les agriculteur·rice·s sur les différentes méthodes proposées, et d’assurer l’accompagnement technique et administratif pour les plus complexes d’entre elles.
Ce programme vise à mettre en place des pratiques favorables à la protection de l’environnement (préservation de la biodiversité, de l’eau, du sol, du climat), à la conservation du patrimoine (animal ou végétal) et au maintien des paysages en zone agricole. Ces pratiques sont actuellement désignées sous l’acronyme MAEC pour Méthodes Agro-Environnementales et Climatiques. Cette dénomination a évolué au fil du temps.
Les grands principes
Avant toute chose, le programme agroenvironnemental est un engagement volontaire. Il s’adresse uniquement aux agriculteur·trice·s ayant des parcelles exploitées en Wallonie, qu’il s’agisse de prairies ou de terres de culture. La période d’engagement dure cinq ans et commence toujours le premier janvier. D’une manière générale, cet engagement va au-delà des bonnes pratiques agricoles usuelles. Le programme propose ainsi une liste de méthodes volontaires. L’agriculteur·trice perçoit une rémunération pour le service environnemental rendu. Ce paiement se justifie pour compenser la perte de revenu liée à une gestion moins intensive et/ou des efforts supplémentaires.
Le programme contribue donc au développement d’une agriculture durable, et vient en complément d’autres outils (soutien aux plantations de haies, aide à la restauration en zone Natura 2000, gestion des antiparasitaires, …).
Comment le programme agroenvironnemental est-il financé?
Ce programme est cofinancé par l’Union européenne et la Wallonie. Il fait partie intégrante du deuxième pilier de la politique agricole commune, visant la multifonctionnalité de l’agriculture, la protection de l’environnement et le développement rural. Il est complémentaire au premier pilier, plutôt axé sur le développement de la production agricole.
Les aides financières perçues par l’agriculteur·rice engagé·e en MAEC permettent de rémunérer les efforts de gestion supplémentaires et/ou de compenser les pertes de revenus liées à la mise en œuvre de ces méthodes. Les paiements se font les mois de mars et juin qui suivent chaque année d’engagement achevée. Ainsi, par exemple, l’agriculteur·rice qui s’est engagé·e pour la méthode prairie naturelle le 1er janvier 2022 recevra son premier paiement en mars 2023.